Je vous propose de nous plonger quelques instants dans le débat qui oppose farouchement les végétaliens aux carnivores, les « Vegan » aux « Paleos » ou encore les protéines animales aux céréales. Que penser de tous les faits scientifiques et autres arguments tout aussi convaincants que les deux camps avancent?
La confusion dans le domaine alimentaire persiste et n’aide pas les personnes qui veulent faire au mieux et qui cherchent la solution pour une santé optimale. Mais cette confusion, et ce débat, sont une excellente chose. La prise de conscience du rôle joué par l’alimentation, et ce à tous les niveaux de nos vies, est enfin mise en lumière et devient un grand sujet de société aujourd’hui. C’est la première étape de cette grande révolution alimentaire qui est en cours et qui va affecter nos vies et celles de nos enfants de manière radicale – et tant mieux, car il est grand temps de se réveiller, de réagir et d’agir!
Le débat « animal contre végétal » se poursuit
Tous les intervenants du célèbre « Food Revolution Summit » sont des convaincus du mouvement vegan, certains moins extrêmes que les autres. Le sommet est organisé par Ocean Robbins et son père John Robbins, auteur des livres renommés, The Food Revolution et Diet for a New America. Les arguments des conférenciers sont indéniables, autant au niveau de la santé humaine (un nombre croissant de personnes se soignent de cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète, obésité et nombreuses maladies dégénératives en supprimant toute forme de protéine animale de leur alimentation) qu’au niveau de la santé de la planète (il est prouvé que pour nourrir adéquatement l’ensemble de la population il faudra drastiquement réduire les élevages de bétail et augmenter les surfaces agricoles destinées à l’alimentation humaine).
En revanche, certains mouvements et régimes « low carb » ou sans hydrates de carbone, affirment que les céréales sont à proscrire absolument, que les sucres des hydrates de carbone sont la cause de nombreuses maladies actuelles. Le régime Paléo, quant à lui, affirme que l’homme est carnivore avant tout et que les protéines animales en quantité sont indispensables. Certes, la problématique d’une glycémie trop élevée est bien réelle et les dégâts aux intestins et aux systèmes nerveux et cérébral d’une consommation élevée de sucres, de gluten, de céréales est aussi confirmée. Et bien que je n’ai moi-même pas complètement éliminé les protéines animales, il est important de rappeler qu’une surconsommation (ce qui est très fréquent) comporte des risques certains pour la santé. La difficulté est, sans protéines animales et sans céréales, que manger? Une alimentation crue et épurée apporte des pistes, mais ne va pas forcément résoudre tous les problèmes.
La confusion règne
Les études scientifiques sur les bienfaits de tel ou tel aliment sont de plus en plus nombreuses et apportent encore plus de confusion. Rajoutons que leur financement est souvent obscur et éthiquement inacceptable, car fréquemment le fait de l’industrie agro-alimentaire, qui ne cherche qu’à convaincre les consommateurs d’acheter ses produits, quels que soient leurs impacts sur notre santé… Mais grâce à ces nombreuses études, que l’on peut interpréter de multiples manières, les grands spécialistes de la santé défendent leurs points de vue de manière de plus en plus raffinée et convaincante. Cela ne m’empêche pas de continuer à suivre avec assiduité tous ces débats…
Sans rappeler ici toutes les informations que je collectionne et accumule avec curiosité et intérêt, je voulais juste partager avec vous ma propre conclusion de tout ceci, qui m’inspire aujourd’hui. Car en écoutant les uns puis les autres, on serait tenté de dire « Cessez de consommer des produits animaux » ou encore « Cessez de consommer des produits céréaliers ». En réalité, ce qui me semble plus plausible, c’est que les deux camps ont raison. Cependant ils sont trop catégoriques. Voici mon humble point de vue.
A chaque individu sa solution !
En premier, je pense que la réponse dépend avant tout de l’individu. Ainsi je le répète et c’est le principe auquel j’adhère plus que tout dogmatisme : il n’y a pas de « One Size Fits All » (une taille unique ou solution pour tous). Chaque individu est unique : son métabolisme et son profil génétique, associés à son style et ses circonstances de vie, ainsi que ses éventuels symptômes, le rendent parfaitement unique. Pour certains, éliminer la viande et les produits laitiers sera la solution. Pour d’autres, réduire voire éliminer les hydrates de carbone. Pour d’autres encore, ce sera proscrire gluten et produits laitiers. Ce qui est certain, c’est que l’élimination temporaire des aliments perturbateurs (qui varient d’un individu à l’autre) sera indispensable pour guérir, aller mieux, atteindre la pleine forme. Élimination, oui, mais temporaire la plupart du temps. Car je suis aussi d’avis que rien ne marche forcément pour toujours et qu’il faut adapter son alimentation à son état, son ressenti et ses besoins actuels, qui évoluent à chaque étape de la vie.
Les vrais coupables : la qualité et la quantité !
Le débat tourne aussi beaucoup autour de ce que mangent les populations les plus saines du monde, ou ce que mangeaient nos ancêtres cueilleurs-chasseurs. Mais les temps ont changé, nous ne présentons plus le même profil génétique, la qualité de nos sols s’est détériorée et les aliments n’ont plus du tout le même rendement nutritionnel. Donc à de nombreux égards, la référence historique ou géographique ne répond pas à toutes les questions.
Ce qui me frappe cependant, c’est ceci. La qualité des protéines animales et des céréales consommées aujourd’hui est en grande partie déplorable, en raison des multiples abus de l’industrie alimentaire : ces produits sont trop traités, raffinés, transformés, emballés et au final dépourvus de vie et de nutrition. Qu’il s’agisse de produits animaux ou céréaliers, le problème est similaire, ils n’ont plus rien à voir avec ce que mangeaient nos grands-parents, ou nos ancêtres, ou ce que mangent les populations saines actuelles, qui vivent dans des conditions différentes de la plupart d’entre nous. Aussi la solution ici est d’éviter la consommation de produits industriels : achetez donc des vrais aliments, ceux que la nature nous offre, et préparez vos repas vous même à base d’ingrédients non-transformés, de la manière la plus simple possible ! Il faut se (re)mettre à cuisiner!
L’autre problème est la quantité. L’alimentation moderne est trop riche, trop salée, trop sucrée, trop grasse, et beaucoup trop abondante. Ce qui résulte en une pléthore de déséquilibres, dysfonctionnements et symptômes qui nous pourrissent la vie. Il suffirait pour beaucoup d’entre nous de diminuer les quantités et d’améliorer la qualité, systématiquement, pour avoir des résultats notables sur la santé. Sans oublier d’éviter absolument tout ce qui vient en paquet, boîte, emballages de tous genres, avec étiquette affichant un nombre incroyable d’ingrédients inconnus dans la nature, et qui n’a plus rien à voir avec un aliment…
La solution est donc assez simple: mangez mieux, et mangez moins ! Que les légumes surtout, et les fruits frais, le plus souvent crus, constituent la part la plus importante de votre alimentation ! Si vous tolérez bien la viande, consommez-en peu, de la meilleure qualité possible, pas trop souvent ! Si vous ne souffrez pas de sensibilité voire d’intolérance au gluten, faites votre propre pain à base de céréales complètes ! Si vous êtes sensible au gluten, adoptez le quinoa, le riz complet et le millet, et évitez d’en consommer tous les jours ! Si vous êtes sensibles au sucre (éliminez les farines et sucres raffinés, bien entendu), consommez peu de fruits et beaucoup de verdures ! Et ainsi de suite…
La solution pour chacun·e est à portée de main
La bonne nouvelle est que, quelle que soit votre condition actuelle, la solution existe. Il vous faut la trouver. A vous de faire les choix appropriés. Nous sommes nombreux à pouvoir vous guider dans ce chemin. Cela peut prendre du temps, et des efforts, mais vous la trouverez ! Cherchez d’abord à rétablir votre propre équilibre santé, et ensuite aidez vos proches à trouver le leur, vos enfants en particulier. Ainsi le monde pourra enfin se porter beaucoup mieux !
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Ndlr: Première publication en mai 2014, Dernière mise à jour en juin 2024
Un grand merci Amy pour ces commentaires tempérés et éclairés. Choisissons la voie du milieu, ni trop à droite ni trop à gauche. Les extrêmes sont souvent néfastes.
Merci à toi Louise pour ton gentil mot!
chère Amy – cet article est à disséminer largement, il va au fond
des problèmes d’alimentation aujourd’hui ET donne des réponses.
Merci Krista, je vais tenter de le disséminer comme tu le dis !
Bonjour Amy, j’ai lu votre article avec intérêt. Avez-vous lu le livre « l’homme, le singe et le paradis » d’Albert Mosséri ou encore entendu parler de l’Hygiènisme ? Très intéressant … étant donné que nous sommes une espèce animale (et oui!) ayant pour cousin direct le singe. Il me semble que de nos jours l’homme a rendu très complexe sa façon de s’alimenter et je suis heureuse de voir que petit à petit il retrouve son bon sens … Encore merci pour tous vos travaux et bonne continuation. Bien cordialement,
Bonjour Nadège,
Merci pour votre partage. Je ne connais pas ce livre en particulier mais connais le mouvement hygiéniste, plusieurs collègues sont très investies. En effet, de nombreux principes hygiénistes ont beaucoup de sens et m’on inspirée. Et notre espèce a beaucoup d’erreurs d’hygiène de vie à corriger, c’est certain!
Belle journée
Amy